PRÉFACE.
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demandées à Maurice Dubout en 1584 et dont un vague,fragment se voit encore au musée des Gobelins ne sont prisées.que.12 écus l'aune. .
D'autres détails sur l'industrie du tissage ressortent encore, de ces contrats. Signalons, pour terminer, le curieux contrat de mariage de Denise Dupont, fille de l'entrepreneur de la Savonnerie, où il est officiellement constaté que la passion des deux jeunes fiances n'avait pu attendre la célébration du ma­riage.
Les noms cités à la fin de ce chapitre rappellent des artisans fameux dans l'histoire de la tapisserie. Girard Laurens, dont le contrat de mariage porte la date de l635, dirigeait l'atelier des galeries du Louvre, et François de la Planche établissait, en 1602, avec Marc de Comans, la première manufacture de tapisseries des Gobelins.
Les quatre derniers chapitres,consacrés aux graveurs entaille-douce, aux graveurs de sceaux, de monnaies et de pierres.fines, aux peintres verriers, enfin aux brodeurs, doreurs, menuisiers en ébène, patenôtriers en émail et jardiniers, n'ont d'autre intérêt que de placer dans le voisinage des artistes proprement dits les traducteurs de leurs œuvres et aussi les décorateurs, dont l'initiative et l'exemple ont exercé une influence prépondérante sur le développement du goût français.
Les noms des graveurs en taille-douce cités dans nos contrats jouissent d'une assez restreinte notoriété. Le graveur du Roi, Pierre Mérigot, ne compte pas parmi les célébrités du métier. Il en est de même de Jean van der Burcht, de Pierre Blaru qui prend le titre de graveur du cabinet du Roi, de Pierre Firens, de David Bertrand, dit ciseleur et graveur du Roi, et de Balthazar Moncornet. Les graveurs de monnaies dont on lit ici les noms possédaient du moins quelque réputation. Claude de Héry, Nicolas Briot, Pierre Turpin, Aubin et Alexandre Olivier ont laissé des œuvres estimées. Même remarque pour les peintres verriers portant les noms de Pinaigrier et d'Antoine Cléricy. Tout ce qui pourra servira éclairer leur biographie encore assez obscure mérite d'être recueilli. Que pouvait bien être ce Gatian Des­champs qui, dans son contrat de mariage, en 15 8 k, s'intitule vitrier du Roi et tapissier de la Reine ?
Le dernier chapitre, où se trouvent confondus tous les artisans ne pou­vant rentrer dans les précédentes catégories, réunit des brodeurs presque in­connus, des doreurs sur cuivre et sur fer, des damasquineurs, des menuisiers 'en ébène parmi lesquels figure un certain Francisque Cébec, dit de Carpy, dont le nom se retrouve sur les comptes royaux, des maîtres patenôtriers en